La première fois qu’on va à Gentioux, c’est pour le marché de « La Bascule », le Mardi soir. On y pèse des crêpes, du miel, du pain d’épices, du poisson et de la viande sur commande, des légumes, des œufs, des biscuits, du riz, de la farine, des conserves, ça bascule pas mal mais sans vraiment de bascule! Et puis deux jours après on passe à nouveau par Gentioux, par le café et on sent que si on posait la question « Et si Gentioux était un objet ce serait quoi ? », on nous répondrait peut-être : UNE BASCULE. Mais c’est en bas du village que tout bascule, lorsque Jean-Claude, charpentier à la retraite qui travaille dans son atelier pour des choses à lui, nous parle de la « bascule » celle qui pesait les veaux, au temps de la grande foire, une très grosse foire : « il fallait voir un peu, très très bonne foire, y’avait du monde, ah c’est des pays qui ont vécu comme ça et tout a changé, ça a changé c’est plus les mêmes gens d’ailleurs. Y’avait pleins de petits paysans, tandis que maintenant y’en a un gros et puis voilà. C’est comme ça, la vie a changé vraiment beaucoup, mais bon ça nous empêche pas d’être bien nous.» A chacun sa bascule… tous dans la même bascule…on peut en imaginer pleins d’autres, des histoires de bascules, c’est la basculade… !