Stéphane pinard est médiateur culturel il est employé par le conseil général pour favoriser l’accès à la culture des gens qui en sont éloignés. Il est constamment en train d’inventer des projets pour favoriser les rencontres.On l’avait côtoyé à Monchecourt lors d’un portrait de village il y a quelques années et on l’a retrouvé pendant la Veillée de Dorignies. C’est lui qui a favorisé notre rencontre avec les habitants de la maison-relais ou il a constitué un groupe de spectateurs. Cette semaine il est venu assister aux répétitions d’ « Aimer si fort » avec un groupe essentiellement composé de femmes qui ont discuté avec les interprètes du spectacle.
De ce moment Stéphane a écrit.
Un instant, le spectacle vivant se fond dans la réalité sociale, culturelle?
Hier à cette fin de journée accélérée par le changement d’heure, à l’entrée du bar de l’Hippodrome des femmes échangent autour d’un théme: la violence, vécue, écrite, intreprétée par des femmes de tout horizons. Deux hommes sont perdus dans cette réalité amplifiée par la force du spectacle vivant.
L’amour qui est à la fois, doux, ravageur, inquiétant, cauchemardesque. C’est de tout ça que ces artistes et ces femmes, fortes de leur histoire et DEBOUT parlent.
Un mur du silence se brise
Ce sont leur mots face au texte d’Angélica Lidell,
Je suis bouleversé par cette expérience, un silence peut se lever dés lors que des interstices entre des actions culturelles, artistiques et une réalité sociale s’ouvrent. Intelligence des mots, honnêté des personnes et des espaces d’expression sécurisés permettent que des femmes osent, partager leur souffrances parfois intimes, mettre des mots sur leur ressenti et leur vécu, se sentir moins seules, agir?
L’art comme vecteur de partage, d’ouverture et d’émancipation, pour tous. Agissons éclairés!
Je suis bouleversé par ma conscientisation de la responsabilité qu’impose mon travail face à cette réalité des femmes rencontrées, dés lors que nous acceptons de regarder les choses en vrai.
Voilà en quoi je suis aussi grisé aujourd’hui. Que la création AIMEZ SI FORT, puisse rendre une part de visibilité, de conscientisation, d’expression à toutes celles et ceux qui ne veulent plus voir.
Que serait notre travail si tous ces passeurs qu’on appelle médiateurs ou relations publiques qui sillonnent le territoire toute l’année , qui travaillent dans des lieux ou toute la reconnaissance va à l’artiste, n’étaient pas là. Peut être ne resterait -il dans les théâtres que des spectateurs avertis ?Peut être que les théâtres seraient vides? L ‘art vivant n’existe que par la rencontre. Il n’ y a pas d’art sans lien alors merci à ces tisseurs de lien..
Ô combien vous avez raison, ces sont eux, elles qui permettent qu’on donne du sens aux oeuvres auxquelles ils, elles participent plus que pleinement. A la fois passeurs et artisans du sens !