Ce matin, échauffement et danse. On a privilégié le travail sur la danse lente. Cet après midi, on a repris en demandant à chacun comment il envisagerait de décrire le spectacle à quelqu’un qui ne viendrait pas souvent au théâtre. L’exercice est difficile et on s’est beaucoup interrogé sur la façon de parler d’ un texte aussi radical et du travail d’Angelica Liddell en général. Puis on est revenu aux impros. On a fait principalement des impros collectives. Une première impro où toutes les filles étaient sur scène et les deux garçons énuméraient toutes les violences faites aux femmes décrites à la fin de la Maison de La Force dans la province du Chiuaha qui est le théâtre de la guerre entre trafiquants de drogues au Mexique. Les femmes sont les premières victimes de toutes les guerres. Une autre impro a consisté a décrire ce qui se passe dans les usines de Ciudad Juarez où les ouvrières souvent très jeunes sont agressées quotidiennement sur la route du travail, souvent avec le complicité de la police et des chauffeurs de bus. Les filles étaient assises le long d’une grande table et tombaient en arrière à tour de rôle. La dernière impro de la journée fut à nouveau collective. Munies de briques elles se sont regroupées pour former un choeur. Elles ont ensemble déclamer un texte de lutte.
De l’autre côté de la nef, Howard a travaillé à la composition d’un trio de danse.
Ce soir la fatigue s’est faite sentir. On a donc décidé de terminer un peu plus tôt. On a rejoint nos pénates en début de soirée. A Lille, à Tourcoing, à Lorgies, à Fresnicourt, à Bruay La Buissière ou à Bully les Mines. Demain on redémarre à 9h30.