C’est pas faute de vouloir que ça s’arrange mais tu ne peux rien contrôler. Et ça bouffe les rêves. Tu ne te souviens jamais de tes rêves. Tu te réveilles au milieu d’un champ de ruines. Une bagarre à laquelle tu n’aurais pas assisté mais à laquelle tu aurais participé que tu l’aies voulu ou pas. Tu sais pas ce que tu fous là mais t’as pas le choix, c’est comme ça. A force t’as l’impression que tu ne pourras jamais rien y changer. Alors tu fouilles dans ton sac et tu prends ces foutues pilules. Ou tu vas courir n’importe où. Marcher vite à Bruay, à Béthune, à Gosnay, à Lens ou Liévin ou dans les pâtures. Tu veux retarder le plus possible le moment où tu prendras ces foutus médicaments dont tu dis qu’ils provoquent une explosion à l’intérieur.