On revient du centre commercial Leclerc. On est intervenu dans la galerie marchande pour danser et chanter. Et filmer. Et distribuer des tracts. On s’est installé à la sortie des caisses. Les gens n’osent pas traverser l’espace de danse. On s’est rappelé le jour où on est intervenu dans un autre hypermarché, Carrefour à Liévin. On y disait des textes sur la mondialisation économique et les conditions de travail dans les hypermarchés où l’on assiste ici et là à des pratiques qui évoquent la traite d’esclaves comme dans le bâtiment, les travaux publics, dans la maintenance des centrales nucléaires, des usines chimiques ou dans certaines entreprises de nettoyage. On est resté plus d’une heure à Lecler. On est allé filmer dans le long couloir qui mène aux toilettes et puis après les caisses. Clarice a chanté sur un adage et un quintet interprétés par Dorothée, Camille et Mathilde. Mathilde a dansé un solo qu’elle a composé avant de venir à St Médard. On a croisé un jeune type qui nous a demandé pourquoi on faisait ça là. On a dit pour être sur les lieux de vie des gens. Pour s’approprier des espaces, les détourner de leur fonction d’hyperconsommation, pour donner des invitations aux gens à assister à la veillée, raconter ce qu’on fait, danser, chanter, aller à la rencontre, créer des formes d’art ensemble…
Die Angst vor einer Zukunft, die wir fürchten , können wir nur überwinden durch die Bilder von einer Zukunft , die wir wollen .
La peur en face d´un avenir que l´on craint ne peut être remplacée que par des images d´un avenir que l´on veut.
W.E. Barkhoff