Une journée bien remplie. Réunion ce matin à Culture Commune pour parler de l’état des compagnies associées avant la dernière saison de la directrice. Elle quitte son poste dans un an.Puis on a déjeuné à Rebreuve, au bord de l’étang de pêche. Un bon hachis parmentier avec de l’eau gazeuse et une glace aux fruits confits. On a fini le repas par un café. Pour l’ouverture de saison en septembre à Culture Commune, on a décidé de créer un groupe de slameurs, les Chantal Serre Têtes. Avec la compagnie Tourneboulé et Thomas Suel. Et Hvdz. Cet après midi on a répété la Brique sous le chapiteau de la Smob. Un vrai Sauna ! Demain soir, il y fera un peu moins chaud.On a trouvé ses repères et Martine a pris le relai de Thierry aux éclairages. C’est la première fois qu’elle fait ça. On reverra précisément les tops demain après midi et on devrait être prêt pour demain soir. On a un léger doute sur le remplissage de la Smob. On se disait qu »il était plus facile de faire sortir les gens dans le Bas Pays du Pas de Calais, dans des communes plus riches que dans les communes rattachées au bassin minier. Ce n’ est pas une question d’argent. C’est beaucoup plus compliqué que ça. On peut y voir l’héritage du paternalisme des mines. Les mines prenaient tout en charge, y compris la Culture des ouvriers. Avec la disparition des mines, il est toujours difficile d’impulser des choses nouvelles. Des années et des années après la fermeture des mines. Tout appartenait et était légitimé par les mines. Les mines disparues, les personnes continuent de le vivre vingt ou trente ans plus tard comme un abandon. Et se sont repliés sur eux mêmes avec la crainte de prendre des décisions par eux mêmes. Et une grande méfiance à l’égard de ce qui leur semble comme désuet par rapport à ce que l’organisation minière était capable de mettre en place dans tous les domaines. Puisqu’elles avaient la main sur tout et sur tout le monde. De l’église aux hôpitaux en passant par les salles des fêtes. Des siècles de dominations minières ont marqué les esprits pour longtemps. Il est urgent et fondamental encore et encore de combattre ici comme ailleurs tous les déterminismes.