Tout redémarre en fanfare parce qu’on reprend à l’hôpital de Lens, dès dimanche matin . On ira danser dans la chambre des malades. Une danse pour une personne. Et on continuera notre quête de l’autre à travers tout l’établissement. Hier on a eu des nouvelles de notre ami André Bourdon qui participe au conseil d’administration de la compagnie. On a parlé longuement au téléphone. Il ne pourra pas participer au prochain conseil d’administration qui a lieu la semaine prochaine. Il a été de nouveau hospitalisé à Beuvry. La conversation fut très agréable et André m’ a demandé pourquoi je ne demandais pas la direction du centre dramatique national de Béthune. Puisque Thierry Roisin termine son mandat en fin d’année… J’ai eu tellement d’expériences malheureuses dans ce domaine. Si je posais ma candidature, ce serait pour qu’on ait plus de moyens pour faire notre travail de terrain et aussi qu’on ait des moyens pour mener à bien nos spectacles sans mourir d’inquiétude à l’idée de ne pas parvenir à boucler nos budgets. Mais la situation est telle que mille personnes vont déposer leur candidature ici et là. C’est très difficile de tenir dans la durée en compagnie.
On peut dire qu’ à HVDZ, on a toujours eu beaucoup de chance. Et on a une équipe du tonnerre. Et ça compte plus que tout. Et on a eu la chance d’être au 11/19 qui nous a nourris principalement intellectuellement, artistiquement et nous a permis de travailler dans des conditions professionnelles de totale liberté et de disposer à tous moments de moyens techniques et d’espace de répétition et de jeu. On pourra toujours se dire que l’on n’en a pas fait assez. On aurait pu être plus présent, s’impliquer encore davantage dans les quartiers… On va marcher le long de la mer et réfléchir à ce qu’on pourrait refaire.