David Durand a toujours été dans la Creuse. Il travaillait dans la banque. Après quelques semaines de chômage, il s’est lancé dans l’aventure de l’Avant Scène, un café concert accolé au théâtre. Il a permis à des groupes de musique émergents de se produire dans des conditions très professionnelles. Comme le lieu est situé un peu en dehors du centre ville, sans voisinage proche, les concerts ont souvent duré jusqu’au bout de la nuit. Il a programmé pendant des années un groupe tous les quinze jours. Aujourd’hui la loi ne l’autorise plus qu’ à programmer six concerts par an. Donc il fait profiter de son local à d’autres associations. L’Avant Scène est aussi un bar et un restaurant (où nous irons déjeuner durant toute notre résidence à Aubusson). David Durand parle avec beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme de la ville et de sa région. Il dit que, pour habiter ici, si on aime le vert, c’est le paradis.
Aubusson
David Durand au Café Concert d’Aubusson
Le ciel du Q.G
Blason d’Aubusson
D’argent, au buisson terrassé de sinople, au chef de gueule chargé d’un croissant du champ accosté de deux étoiles du même.
Marie est dans la place
Le plein
Le train dans lequel on monte à Limoges n’a qu’un seul wagon et ses vitres sont sales, à tel point qu’on ne voit rien du dehors. Alors on parle de l’éducation au bonheur et de ce qu’on transmet malgré soi. Quand on arrive à Aubusson, il fait nuit, on descend sur le quai de la gare à tâtons, attentifs aux formes et aux sons. Le bruit de l’eau, un peu rapide, un peu sauvage, le crépitement du feu dans la cheminée, la mince ligne de la route qui traverse la ville ; la ville, quelle est son épaisseur ?, (se demande Hervé dans la nuit). L’espace autour de nous est mystérieux, même si Marie-Pierre et Gérard nous font la visite by night d’un morceau de leur monde. Alors le matin quand on ouvre les yeux, on découvre les couleurs de l’hiver Aubussonnais, des gris moelleux, des bruns foncés et clairs, des verts mousse, et puis ce fameux vert-de-gris sur les roches des collines alentours, et puis ce bel et gros et grand arbre sur l’ancienne nationale qui relie Limoges à Clermont-Ferrand, on dirait un pilier, cet arbre, il faut même descendre du trottoir sur la route pour le contourner. Réunis au théâtre autour de la table on nous délivre les premières indications topographiques et historiques sur la ville, et pour un endroit situé dans la diagonale du vide, on trouve plein de choses, à Aubusson.
Installation au Q.G
Le plan et l’invitation
Arras : 11h17 , Aubusson :18h59
Départ pour Aubusson ce matin. En train et en camion. On y a arrivera dans la soirée. Après le bonheur du stage des Nomades (est ce que le bonheur ça s’apprend ? est ce qu’on peut éduquer les enfants au bonheur, pour toujours savoir comment s’y prendre, pour être heureux ? ), nous partons à Aubusson. Pour la semaine, puisque nous serons de retour dimanche prochain. On part faire du porte à porte à Aubusson. Pour faire le Portrait d’Aubusson, avec et pour les gens. La dernière fois que toute la compagnie s’est déplacée à Aubusson, c’était pour le spectacle Base 11/19. Auparavant, nous y avions joué les Sublimes. Et bien avant, les spectacles du Ballatum Théâtre. Je serais allé jusqu’à toi, à Aubusson. Maggie d’HVDZ et l’équipe du théâtre Jean Lurçat d’Aubusson ont préparé notre arrivée. Réunion avec les associations et information dans les journaux de notre intervention dans la ville. Tout est prêt pour une semaine de rencontres, d’échanges, de conversation, de dialogue et de création en co-construction.