L’Instantané du lycée Noordover est passé. Bien passé. Ça fait bizarre de penser qu’on n’y retournera pas demain. On s’y était déjà habitué. Un peu comme si on faisait déjà partie de la maison. On pourrait rester plus longtemps. On se dit ça à chaque fois. Mais c’est la règle du jeu. On va quelque part, on commence un travail avec les gens qu’on réalise en quelques jours, on rencontre une foule de gens, on s’engage, on cherche, on fouille, on noue des liens, on met en valeur les gens et leur lieu de vie et de travail. On crée un temps d’émotions fortes. Qu’on l’appelle film spectacle, Veillée, Instantané ou Portraits de villages ou de quartier. Et… on s’en va. Comme pour laisser la place à d’autres. Le temps est toujours trop court. Le temps de se demander si ça a vraiment existé. On n’en sort jamais indemne, à Noordover comme ailleurs.