Les aléas de l’informatique. On était deux à corriger en même temps l’article qu’on a écrit hier matin. Le logiciel a pas aimé. Et au résultat on s’est retrouvé avec plus rien. L’article a disparu. On parlait de Pina, le film, qu’on avait trouvé plutôt triste. Du conseil d’administration d’hier soir. Des portraits de villages d’Hinges et Locon qui démarrent la semaine prochaine. De la compagnie Porte 27 qu’on accompagne dans le travail qu’elle fait avec les réfugiés de Norrent Fontes. Norrent Fontes qui n’est qu’à dix kilomètres de Ferfay. Comme Angres est à dix kilomètres de Loos en Gohelle. On parlait de la maquette de spectacle que va réaliser la compagnie Porte 27 et des trois jours de travail qu’on va faire avec eux. A la Fabrique du 11/19. On s’en réjouit. Une maquette qui serait vue par d’hypothétiques producteurs et diffuseurs. On disait qu’on était jugé en permanence quand on fait du spectacle. Mais qu’avec les Veillées ou les Portraits de villages ou les Instantanés, on y échappait un peu. Au procès kafkaïen permanent. Par delà le c’est bien ou c’est pas bien. Les spectateurs sont la raison d’être et la matière des Veillées. Alors ça demande de formuler différemment son jugement. Mais sur les Veillées, les spectateurs qui ne sont pas du village ou du quartier ou de l’école où on fabrique le film spectacle des Veillées, où on a été en résidence pendant des jours et des jours peuvent se sentir en dehors du jeu. L’autre fois à Maisnil (62), on a eu quelqu’un qui est venu de Valence(30). Hier, le conseil d’administration s’est bien passé. Es wird etwas geshehen. Un peu Kafka tout de même. On a fini dans un bar. En face de la gare de Lens. Avant il y avait une baraque à frites, devant ce bar. Lens Frites. Et un magasin de légumes, le bio gardin.