Magnifique spectacle de plumes et d’anges hier dans la nuit sur la place de Béthune. Les spectateurs ont dansé dans les plumes jusqu’au petit matin. Un rêve d’enfant. Le génie, c’est l’enfance retrouvée, disait Baudelaire. Pour le coup, dix mille personnes qui retrouvent en même temps ensemble leur enfance, c’est intensément émouvant. La place de Béthune était noire de monde. Zartsup avant d’avoir lieu à Béthune avait lieu à Bully les Mines dans le quartier des Brebis. On y avait fait un spectacle. On avait appelé ça, une exposition littéraire. Kader Baraka y participait. Sur une dizaine de petites estrades, il y avait un comédien qui disait un texte pour quelques spectateurs. Et les spectateurs déambulaient d’un texte à un autre. C’est l’année où on avait fait un gros travail avec les Métallovoices sur un texte d’Eugène Durif. Avec Didier Cousin et Martine Cendre. Et Riké qui chantait comme Peter Gabriel. Tout le monde se retrouvait au café, à la terrasse du seul café de la place des Brebis. A Bully les Mines. Cette année là (ou peut être que c’était l’année suivante) s’était produit le théâtre de l’Ostrevent. Une troupe caennaise dont Arzela Prunnenec a fait partie pendant des années et dont on avait vu un spectacle un jour à Dunkerque, Arsenic et Vieilles dentelles. Rien à voir avec les anges et les plumes sur le place de Béthune, hier soir. On est allé au théâtre de la Colline à Paris pour parler des Atomics. Patricia Michel en est l’administratrice. C’était la première administratrice de la compagnie. Au Ballatum. On était à la Rose des Vents. Hier soir quand les anges étaient très haut dans le ciel, les plumes se perdaient dans le ciel, emportées par le vent.