Hier soir, on a fini tard. Antigone à la Bourgeonnière, avec le groupe que Claude, le veilleur de nuit, a constitué autour de l’envie de faire du théâtre. Ils ne sont que quatre parce que c’est le début de l’année. Ninon, Corentin, Mounir et William. Quatre motivés qui se prêtent au jeu d’Antigone, de ses ongles terreux, des frères fratricides enterrés sous les corbeaux et des liens familiaux fort complexes. Réinterprétation de la réinterpretation d’Anouilh. Jouer sur les lacunes, autodérision, et puis les petits bouts de textes. Mounir qui mélange l’arabe et le français et non, je ne me tairais pas ! Je veux savoir comment je m’y prendrais, moi aussi pour être heureux ?
Dans le tramway du retour, il est tard, presque onze heures, on partage encore un moment avec William qui nous raconte son engagement dans la vie associative, dans des radios et télé étudiantes. Émissions L’os dans l’oreille et Étudiants poil aux dents.
Merci pour ce moment.
Concernant le spectacle, je vous adresse mes félicitations pour votre capacité à mettre en oeuvre un tel travail en si peu de temps.
On perd la notion du temps au devant cette « poètisation » de notre quartier. On ne perd pas pied sur terre et on constate un travail de « politisation » aussi. L’équilibre est gardé parfois de justesse: L’art pour faire passer un message ; un message pour faire passer l’art. Et puis une sorte de devoir de mémoire pour les quartiers « sans-histoire » qui en portent pourtant une/plusieurs.
En tout cas votre démarche est exceptionnelle, j’ai beaucoup découvert avec votre prestation.
Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais pour bien résumer en un mot, je dirai juste : bravo.