Anaïg et Anthony, de la Scop du Pavé, nous on laissé quelques documents que l’on prend plaisir à feuilleter et à citer ici :
L’éducation n’est pas neutre, elle est politique. Aucune éducation ne peut se prétendre neutre, toute éducation relève d’intentions même si elles sont plus ou moins conscientes.
L’éducation populaire passe par la confiance, critique, organisée, rigoureuse, dans les savoirs populaire (contrairement aux savoirs officiels, dominants, prédéterminés).
Mon métier d’éducatrice populaire consiste, à mon sens, à accompagner les individus avec lesquels je travaille, à s’émanciper des contraintes d’un cadre opprimant, qu’il soit économique, professionnel, institutionnel, social ou familial et qui empêcherait l’accès à des choix pris en conscience et respectant chaque individualité au sein d’un groupe organisé. Émancipation permettant la transformation des pratiques et des systèmes.
Pour ce faire, différentes méthodes sont indispensables à mettre en œuvre. Instaurer des espaces permettant la libération d’expression, l’analyse, la délibération et l’arbitrage des contradictions qui traversent les groupes avec lesquels nous travaillons. Également, la conscientisation comme préalable à toutes actions de transformation, la réappropriation du politique (sous toute ses formes : institutionnelles, professionnelles, économiques, sociales, familiales…) en tant qu’objet pouvant être soumit à la critique. Et pour finir donner les clés de compréhension et d’analyse permettant l’accession à une vision globale des systèmes et de leurs interactions et la place et l’importance laissées aux individus et aux groupes dans ces systèmes.
(Anaïg, in le parcours de « ré-inclusion » des personnes incarcérées.)