Un spectacle-bilan. Un État des lieux.

3-Anne-Cecile_ChauvinLes Sublimes, c’est l’envie et le besoin indispensable de parler du monde d’aujourd’hui. L’envie de faire coïncider engagement militant, action culturelle et recherche artistique. Au fil du spectacle, on oscille sans cesse entre art réaliste, celui qui dénonce et prend parti, et poésie onirique, fantasmagorie inti me. « Les Sublimes » ne raconte pas une histoire mais mille histoires. L’histoire prend corps, existe sous forme de bribes, de pistes à suivre : La parole, l’acrobatie, la danse s’enchaînent en plans – séquences. On est dans une forme de théâtre particulier, comme au music-hall. On est dans un lieu où prendre la parole.

Guy Alloucherie y raconte son parcours de fils de mineur devenu metteur en scène de théâtre. Son enfance, son départ, puis son retour dans le pays minier, l’installation de sa compagnie à la Fabrique théâtrale (un ancien carreau de mine reconverti en lieu de fabrication de spectacles). Tout ce qui a induit une mise en question du théâtre qu’il fait. Et les questions sous-jacentes surgissent au fil du spectacle : pourquoi, pour qui, comment faire du théâtre ?

Guy Alloucherie – mai 2002
Le corps dans tous ses états, le corps à l’épreuve.
Résultat d’une sé9-Maggie_Delegliserie de tentatives, d’essais, d’improvisations.
Artistes québécois et français réunis dans un spectacle sur l’épuisement. Comme on dit aller jusqu’au bout ! Spectacle engagé.
Partir d’un groupe d’individus, c’est parier sur la rencontre.
Si histoire il y a, elle naît du groupe.

Prendre le risque du poème et de l’éphémère.
On se frotte à la matière, le sang et la terre.
Certaines scènes pourraient heurter les sensibilités – cette fois on y échappe pas – on est déjà allés trop loin, on ne peut plus reculer.
Faut prendre le risque de l’affrontement, le risque de tout retourner.
Aller à la folie – parler de ça justement.
S’arrêter. Nous désorienter nous-même.
Se mettre à nu pour nous éprou
ver.
Faut bouger. Impossible d’en rester là où on est.
Sonder de nouveaux espaces pour nous perdre, pour reprendre goût.
On va réinventer ce qu’on fait.
Ça ne suffit pas – ça ne suffira jama
is.Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.
Aller sur ce spectacle comme on passe à l’attaque.
En demander beaucoup aux gens, aux artistes.On est tous des funambules.
Un coup de folie, comme une transe. Comme avoir du mal à se maîtriser.
C’est difficile de savoir ce que veut dire aller plus loin.
On va vers ce qu’on redoute – point.
Un spectacle comme une fête rituelle – c’est ça.
C’est un peu comme si on se réinventait nos rituels
avec le sang, avec la terre
Comme un besoin de ça,
pour ébranler nos certitudes – si tant est qu’on en ait.
Se servir du cirque, de la danse, du théâtre
pour cette cruauté du spectacle comme un sacrifice – c’est ça.

Ce projet n'a pas de représentation à venir.

Précédemment

2017


Conception / Réalisation
Guy Alloucherie – direction artistique et mise en scène
Martine Cendre – dramaturgie, création sonore et assistte mise en scène
Howard Richard & Marie Letellier – chorégraphie
Frantz Loustalot – conception technique et régie générale
Sophie Oswald – conception vidéo

Avec…
Lionel About
Guy Alloucherie
Frédéric Arsenault
David Ferrasse
Damien Fournier
Alexandre Fray
Peter James
Dorothée Lamy
Marie Letellier
Jennifer Rauwel
Mathilde Van Volsem
Mélissa Von Vepy
Et à la création :
Camille Blanc, Carole Courtois et Martin Laliberté

Textes
de Guy Alloucherie et d’après Nils Andersson, Annie Battle, Richard Durn, Réjean Ducharme, Ernesto Che Guevara, R.D. Laing, Maurice T. Maschino, Michel Onfray, Ignacio Ramonet, Nuyen Khank Truong (adaptation des textes de Martine Cendre). Extraits sonores des films de Jean-Luc Godard, Le petit soldat et La Chinoise.

Coproduction
Cie Hendrick Van der Zee, Culture Commune – Scène Nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais, Le Théâtre de l’Agora – Scène Nationale d’Evry et de l’Essonne, Le Fanal – Scène Nationale de Saint-Nazaire, Le Centre des Arts du Cirque de Basse-Normandie – Cherbourg, La Ferme du Buisson – Scène Nationale de Marne la Vallée. Avec l’aide de l’ADAMI et du Consulat général de France à Québec. Avec le soutien du Ministère de la Culture (DRAC Nord – Pas-de-Calais), du Conseil Régional du Nord – Pas-de-Calais, du Conseil Général du Pas-de-Calais.