Et après on verra bien…, c’est l’histoire d’une rencontre, celle de la compagnie Anomalie et de Guy Alloucherie… L’histoire d’un intérêt commun pour le croisement des disciplines artistiques : le cirque, le théâtre, la danse, la musique…

Les deux compagnies se sont réunies pour mener un travail de recherche collectif basé sur l’improvisation, le mouvement, les textes… Ce travail qui offrait une grande liberté d’interprétation aux artistes a été dirigé par Guy Alloucherie. Créé en mars 2000 au Lieu Unique – Scène Nationale de Nantes à l’issue d’un travail de trois mois à la Fabrique Théâtrale. 93 représentations du spectacle en France et à l’étranger ont été présentées en tournée durant trois saisons entre 2000 et 2002.

 

« Un spectacle lourd-léger. Ça serait une piste, une scène de théâtre. Comme le monde est une scène de théâtre. Comme une envie de se battre, de se débattre et de se montrer en spectacle, pour dire quoi ? Pour dire notre volonté de s’en sortir, de tenir, d’assurer, de vouloir y comprendre quelque chose dans un monde sans cesse bouleversé. Ça parlerait d’un qui pète les plombs, d’un autre avec qui je n’arrive plus à parler, de confessions aussi. Un spectacle fait de confessions. Un spectacle agité comme on dit de quelqu’un qu’il est agité du bocal. Ça parlerait d’un autre qui dit qu’il veut tout arrêter, qu’il cherche l’exil. De cette envie d’ailleurs, comme si ça allait arranger quelque chose. Ça dirait cette volonté de tuer le temps, de la peur du vide, de l’ennui. Il y aurait du chaos là-dedans. On passerait vite d’une chose à l’autre. On voudrait pouvoir tout dire même si on sait que c’est impossible. On travaillerait sur l’humain, ce qui est essentiel. Humain, profondément humain. Ça parlerait de culpabilité, de ce qui fait qu’on n’est jamais bien là où on est… Ça aurait envie d’éternité. Ça serait différent de tout de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, mais ça continuerait d’être pareil. Ça serait nourri de films, de scénarios, de vidéos, de délires qui ne sont pas si délirants que ça puisque la vie est bien plus cinglée que tous les spectacles qu’on peut faire. A la fois triste et gai. Grave et léger. On dirait que c’est du cirque-danse. Ça parlerait d’amour, d’enfants, d’enfance. Des comptes à régler. De ce qui n’est pas réglé et ne le sera jamais. De ces mots qui restent en travers de la gorge. De ces vies tant bien que mal vécues. D’acharnement. De tout ce qui est toujours à recommencer parce qu’on se dit qu’un jour on y arrivera. »
Guy Alloucherie – novembre 1999

Avec la Compagnie Anomalie
Mise en scène : Guy Alloucherie
Codirection artistique : Guy Alloucherie / Laurent Letourneur

Dramaturgie et assistanat mise en scène : Martine Cendre
Chorégraphie : Marie Letellier et Laurent Letourneur

Avec :
Etienne Arlettaz
Mathurin Bolze
Vincent Gomez
Mike Mercadié
Marie-Anne Michel
Jean-Benoist Mollet
Aline Muheim
Laurent Pareti
Marlène Rubinelli-Giordano
Thomas Van Uden

Coproduction : Cie Anomalie, Cie Hendrick Van Der Zee, Le Lieu Unique – Scène nationale de Nantes, Culture Commune – Scène nationale de Loos-en-Gohelle, Théâtre des Salins – Scène nationale de Martigues, La Ferme du Buisson – Noisiel, Scène nationale de Marne-la-Vallée, L’Établissement Public du Parc et de la Grande Halle de la Villette et avec l’aide de l’ADAMI et de la SPEDIDAM.