On a misé beaucoup sur le changement de régime. Sur l’arrivée des socialistes au pouvoir. En termes culturels on se disait que ce serait la révolution. On a nourri des espoirs fous. Même si au fond de nous mêmes, on pensait bien que la realpolitik reprendrait bien vite le dessus. On avait imaginé que notre façon de travailler avec les populations, avec les quartiers, avec les gens serait mise en valeur et encouragée. Qu’on nous demanderait des conseils puisque ça fait plus de dix ans qu’on travaille là dessus en France et ailleurs ! Comme on dit, on a une expertise de terrain ou encore, on en connaît un rayon ! Que nenni ! Pourtant ça n’est pas faute de connaître des gens au ministère de la culture avec qui on avait travaillé auparavant, la ministre elle -même est venue travailler à Culture Commune, participer à des ateliers d’écriture et de réflexion sur la culture populaire ! Mais il doit y avoir plus urgent ! Il y a forcément plus urgent ! On s’était pourtant dit avec les camarades, ce coup-ci, avec ce gouvernement -là et Aurélie Filippetti aux commandes de la culture, c’est le moment où jamais de mettre en avant notre militantisme culturel et notre volonté sans limite de partager l’outil culturel avec tout le monde ! Que les artistes professionnels mettent leur savoir faire au service des gens et que d’égal à égal, on permette à tout le monde de prendre la parole ! Que l’art et la culture servent à ça ! C’est Aurélie Filippetti qui est ministre de la Culture ! On vient du même monde. Bon ! Bon ! On est subventionné depuis des années et c’est déjà formidable ! On vit des financements publics ! Soyons alors un vrai service public ! Que les jeunes en profitent à leur tour ! On peut faire part de notre expérience. Ça serait une autre manière de valoriser l’argent public ! Que tout ce qu’on a fait, ne reste pas lettre morte (on a parcouru des milliers de kilomètres à pied, en voiture, à cheval, à la rencontre des gens pour créer ensemble, à partir des inventions de chacun, des oeuvres d’art avec l’idée comme aurait dit Marx de changer le monde et comme aurait dit Rimbaud de changer la vie) !
Je souhaite de tout coeur qu’on y arrive,que vous y arriviez, »qu’ils » y arrivent…mais je doute..le doute est un état…ah!..qui disait ça au fait?
Je me souviens de l’écriture d’Aurelie Filipetti il y a quelques années..c’était bien,elle parlait de sa vie,de la condition ouvrière, du boulot et de……je ne sais plus a la fin..ça devient pénible ..comme si on était trahi,on y avait cru,mais pas plus en fait…on en pensait pas plus ou moins enfin c’est pareil..rien ne change,le drame demeure..mais vous êtes la et je vous embrasse encore et encore……