Instantanés

On se souvient d’un artiste qui avait fait une œuvre avec les élèves d’un lycée d’Albi, dans le Tarn : il avait remplacé les portes des toilettes par des portes de libre expression, un support de texte, de dessins, de tout et de n’importe quoi au bon vouloir des élèves dans l’intimité des toilettes. Puis, les portes avaient été exposée lors d’un événement organisé par le centre d’art.
Ici, à Nordoover, il y a entre les joints des briques des toilettes des petits textes, messages et autres slogans. Il faudra penser à en faire des photos.
Dans le grand hall du lycée – qui s’appelle la rue parce que autrefois, c’était une vraie rue qui faisait une trouée dans le lycée – sur les vitres, il y a des grandes photos affichées. Des gens dans des lieux, et qui brandissent une phrase. Elles sont très belle. On a entendu dire que c’est dans le cadre d’une opération qui s’appelle Noordov’art.
Au milieu de la rue, il y a aussi une sculpture de bronze, un nu tout en rondeur, qui trône en haut d’une petite butte de pavés.

On intervient en 2DE03 puis 1STG, 1ES1, TES2, 1L2, 2D01, TES2, TL2(=2TES), TLeL1, 1S1+1S4, 1S1+1ES2, Term Merca, 1ES2, 1S4, 2de02, 2de05, 2de08, 2de10, 2de09, 1STC, 2de11, 2de06…

Le Bateau Feu est à l’origine de toutes ces actions que nous menons dans les lycées. Cette semaine quatre ou cinq compagnies de théâtre sont en résidence avec le Bateau Feu dans différentes villes de la région dunkerquoise. Le Bateau Feu en attendant d’intégrer son nouveau théâtre mène une action de grande envergure auprès des populations dans tous les domaines du spectacle vivant. L’occasion était belle d’emmener les artistes à la rencontre des publics pour co-construire ensemble des oeuvres. Comme ce que nous faisons cette semaine au lycée Noordover avec les lycéens et les personnels de l’établissement.

Phases dansées. Hervé a demandé à chaque lycéen de 1L2 de dire un mot qui définirait le lycée Noordover de Grande Synthe. Grand. Avenir. Baccalauréat. Vintage. Amitié. Liberté. Futur. Langue. Travail. Foule. Art. Temps libre. Rencontre. Souvenir. Anglais. Ennui. Bruit. Salle de classe. Cours. Création. On était dans le gymnase du lycée. Tout à tour elles et ils ont dansé l’enchaînement des mots. On voudrait reprendre la chorégraphie pour le film-spectacle qu’on diffusera jeudi, toute la journée. A toutes les heures. De 9h à 17h. Un petit film de quarante minutes qui prend forme à chaque heure nouvelle qui passe à Noordover. Jonathan (lycéen au lycée Noordover) nous a rejoints. Il nous accompagne depuis le lycée de l’Europe. Il fait une recherche à partir des nos actions auprès des élèves.

Lycée Noordover. Troisième lycée de l’agglomération dunkerquoise de l’année. Après les lycées de l’Europe et Jean Bart. Troisième Instantané.Un portrait du lycée avec et pour les lycéens. On prend bien soin de dire qui on est et ce qu’on fait là, avant chacune de nos interventions dans chaque classe. On finit cette matinée avec Antigone orchestrée par Martine et Flora et les phrases dansées avec Hervé, Didier et Jérémie.

Antigone n°1. On y retourne tout de suite, après le repas, pour n°2. Il y a Pauline qui prend les choses en main. Elle se glisse dans la peau d’un prof spécialiste d’Antigone pour extraire des réponses de ses camarades. On a laissé la petite caméra à une élève qui part faire une enquête, pendant le repas, sur ce que c’est qu’être rebelle.
Et les autres réfléchissent à de petites saynètes sur l’arrivée d’Antigone à Noordover. Mais là, c’est l’heure de la cantine. Hop. On va voir si elle est aussi mauvaise que ce que l’on a entendu dire.