tutoyer Bourdieu

Mises. Le sparadrap. Oreillette de Charlotte. Chaussures. Conduites. Le scotch. Chapka a faire passer. Panneaux du pavé. Les livres en tas. Penser à mettre des visages sur Veridiane. Allumer tv et caméra. Tables chaises. Costumes, maquillages. Check micros, check oreillettes. Dernières retouches, lessives, séchages.
Bon, ben, on est prêts.
Le public est là. C’est arrivé plus vite que prévu, c’était prévisible, nous y voilà.
On va faire du mieux qu’on peut, pour raconter à ces gens là, à ce public là, venu ce soir là, ce que c’est que les veillées et qu’est-ce qu’on rapporte dans nos bagages de veilleurs sur le rapport des milieux populaires à la culture et aux cultures. La culture est à tout moment l’enjeu d’une lutte, ce qui se comprend parce que, à travers l’idée de culture, ce qui est en cause, en jeu, c’est la dignité humaine, dit Bourdieu, dit-on, dans les Atomics.
On se souvient qu’on faisait une interview d’une sociologue, à l’université de Nantes, et elle parlait de Pierre Bourdieu, et on avait compris le Père Bourdieu, et qu’on s’est dit que y’a que dans ces sphères là qu’on peu tutoyer Bourdieu comme ça, mais en fait non, c’était une erreur, un bête problème d’audition.
Et ce n’est pas seulement sur le terrain politique que la culture, et le respect qu’elle inspire, réduisent au silence ceux qui en sont dépourvus.

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