hasta siempre !

Tous les jours, des gens grimpent sur les terrils. Quand on a fait le stage Afdass, avec les Chantiers Nomades, fin juin-début juillet, on est tous allés sur la cime du terril du 11. Ça n’est pas très haut (180m), mais tout en haut, ça file le vertige, quand on n’est pas habitué.

Du bureau d’Hvdz, on a une vue privilégiée sur les deux terrils de la base 11/19. Dans le bâtiment qui se trouve en face du nôtre, qui est une réhabilitation d’un ancienne construction du temps des mines, Culture Commune voulait faire une fabrique des arts de la rue. Mais les élus de la communauté d’agglomération ont longtemps tergiversé et pour finir, la décision fut prise d’en faire des bureaux, ou encore une pépinière d’entreprises à vocation écologique et de développement durable. Aujourd’hui, l’édifice est vide. Ça fait mal au coeur, même si on sait bien que le maire de Loos en Gohelle saura vite réagir pour y attirer de nouvelles personnes, des nouvelles activités.

Ça n’est pas simple de faire venir du public à Loos en Gohelle. Pour le développement durable ou pour la Culture. Hier on était à Valenciennes pour Nickel, un projet qu’on mène en partenariat avec le Phoenix de Valenciennes et des entreprises du secteur, à destination de jeunes gens avec lesquels on va monter une Veillée de découverte et de rencontre du monde du travail. Quand on a posé la question du public du Phoenix, on nous a répondu, les enseignants, les scolaires, les intellectuels, des groupes, et des Lillois. Faut bien se rendre compte qu’à Valenciennes, le Théâtre est en plein centre ville, à Loos en Gohelle, la Base 11/19 et en périphérie de Lens et de Liévin, au coeur des cités. Des cités d’habitations sociales où les gens perdent un peu plus chaque année de quoi se nourrir, de quoi se chauffer, de quoi espérer. Alors le théâtre ! Alors le développement durable !

Sur le site du 11/19, ne travaillent que des gens qui vivent à Lille, à part quelques rares autochtones. Si on additionne toutes ces contraintes, ces complexités, ces difficultés, on se dit que tout est toujours à refaire, que tout est toujours à recommencer, et que maintenant il faut faire vite, sinon tout le bassin minier va aller s’installer et vivre à Lille 🙂

Plus concrètement, à mon humble avis, la solution est globale, on est tous atteints du syndrome du  » c’est comme çà, je vois pas ce que je peux faire de plus « , on vit au service de ces un ou deux pour cent de la population qui n’ont de cesse de (monstrueusement) s’enrichir sur le dos des plus pauvres (plus il y a de précaires et plus les gens acceptent des conditions de travail sous payé et difficile, ce dont profitent les oligarques), alors qu’existent ici les travailleurs les plus qualifiés du monde et qu’on se fait bouffer la laine sur le dos sans rien dire.

Nous sommes tous des réfugiés du capitalisme.

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