Le fait qu’on cède à nos pulsions, ça n’est pas nouveau. Mais aujourd’hui c’est tout le monde qu’on pousse à être consommateur, sans se poser de question. Les questions civilisationnelles. Qu’est qu’une question ? On peut refuser de se poser des questions, dans ces cas là nous sommes des morts vivants. Il y a trente six mille manières de ne pas se poser de questions. Il faut cependant de façon essentielle se poser la question de la question. Nous avons de plus en plus de mal à nous individuer. A faire des efforts, à devenir ce que nous sommes comme le disent Pindare et Nietzsche. Tout est fait dans notre société pour nous rendre paresseux, ne pas penser, ne pas se poser de questions, négligents, irresponsables et soumis à nos pulsions. Toute la société est organisée de manière grégaire. Les Grecs ont inventé l’individualité de chacun pour l’émulation des uns par rapport aux autres. Nous sommes aujourd’hui désocialisés, pulsionnels, grégaires, désindividués. Sectaires, excluant les autres. Nous pouvons lutter contre notre grégarité. Comme dit Freud, le mode de vie grégaire, l’homme y cède souvent comme dans des formes d’organisation politique qui ont dominé à partir de 1933 en Allemagne. Des foules qui s’identifient de manière régressive à un chef. Méfions nous des foules, du grand nombre qui peut conduire au pire. Le pire, pourvu que ça ne revienne pas. Ça ne dépend que de nous.