On est à l’hôtel Victor Hugo, rue Victor Hugo, à St Céré

A St Céré, après tout ce qui s’est passé à Paris, on a joué hier soir. La salle était quasi pleine. Besoin de se rassembler, autour d’un spectacle, d’une musique, besoin de parler. Ce matin nous étions à une terrasse de café sur le marché de St Céré sous un beau soleil. La terrasse était bondée. Plus de monde au marché que d’habitude, nous a dit le marchand de journaux. Besoin d’échanger, de se sentir bien avec les autres. Pour faire face. Et ne pas sombrer dans dans le désespoir. On est monté jusqu’au château de St Céré, qui surplombe la ville. Regarder de là-haut, tout autour un paysage magnifique, comme un don de la nature. Réconciliation avec le monde. Malgré l’horreur. Malgré les massacres et les tueries. Demain matin on se met en route pour Naucelle, dans l’Aveyron. On y joue mardi. Et mercredi on ira ailleurs, jeudi encore autre part et ainsi de suite. Hier soir à St Céré, les spectateurs étaient émus, attendris et ils ont beaucoup ri aussi, le spectacle a duré vingt minutes de plus que d’habitude. On avait besoin de ça, tous, que ça joue. Que ça rit. Que ça existe. Que ça vive. Contre la mort et les balles assassines.

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