Une journée de ouf, des réunions à l’aube (rondement menées), des trains en retard à cause de signalisations en panne du côté de Valenciennes, un rendez vous à Paris annulé, un autre maintenu en fin de journée du côté des Halles, allée André Breton, place Carrée. A l’ Esad. Un planning pour la saison prochaine qui s’étoffe rudement. Un retour à la nuit tombée à Arras, mais plus de correspondance pour Lens avant le milieu de la nuit. Se dire qu’on va rentrer à pied, par les petites routes. Se mettre en route et se rappeler qu’on a laissé sa voiture sur un parking et qu’on ne peut pas l’y laisser la nuit. Appeler pour qu’on vienne vous chercher, en désespoir de cause. Un instant, on a rêvé qu’on aurait le courage de faire la route à pied. On avait déjà tellement marché dans Paris, plusieurs heures, on était lancé. C’est tentant, entre chien et loup dans la douceur d’une belle soirée de printemps. Deux ou trois dizaines de kilomètres, à pied, de plus ou de moins. A une heure du matin, on était à la maison.