On quitte Amiens. Le deuxième était bien mieux encore que la première. Et la conversation avec le public, après le spectacle, fut intense. Pas toujours facile de mettre des mots sur ce qu’on a fait. Dans le public, au premier rang, une dame qui venait tout juste de voir le spectacle, nous a bien aidés. Sur la scène des convulsions, elle y a vu comme la difficulté à sortir d’un état traumatique, pour aller mieux. Sortir d’un état traumatique, ça veut dire franchir un cap difficile qui occasionne parfois une perte de contrôle de soi, comme des crises de convulsion. (Je me souviens qu’un soir, Kader Baraka, après une représentation de j’m’excuse avait fait subitement une crise de convulsion. j’m’excuse était en grande partie auto-biographique et racontait toutes sortes d’anecdotes très violentes, le racisme au quotidien.) On quitte Amiens avec quelques regrets de n’y pas jouer plus longtemps. Il faut saluer le travail de nos techniciens-magiciens et toute l’équipe du cirque, de l’équipe d’Hvdz. Rien n’est facile pour une petite compagnie quand on tourne un spectacle de 18 personnes. Ça demande d’être organisé jusque dans les moindres détails et de parer à tous les imprévus. L’adaptation au cirque nous a fait découvrir un autre Aimer si fort. Sacrément séduisant. Merci Jules Verne.
Il était difficile de mettre des mots, de partager les émotions traversées avec vous hier soir. J’avais fermé quelques jours auparavant le dernier livre de Sofi Oksanen, moins violent que Purge mais porteur de tant de féminité. Merci pour votre travail de recherches, il était entre nos bouches et nos coeurs ce matin à la table du p’tit déj familial. On n’oubliera pas votre création ! Bonne route.
Ça circule fort après ces quelques jours ensemble !