Marie D. continue sa recherche. A Calais, in the jungle.

Maintenant c’est l’hiver, il faut urgemment leur faire parvenir des vêtements chauds.

Erythréens, Soudanais, Syriens, Afghans, Ethiopiens, tous regroupés dans des camps de bâches en plastic, des tentes à l’extérieur près d’un terrain de foot ou à l’intérieur d’un bâtiment en tôles de fibrociment sans doute saturées d’amiante. Des enfants, des femmes, des hommes. Près des autoroutes. Prêts à sauter dans le premier camion qui passe, s’arrête ou qui ralentit. Pas le temps de savoir s’il part pour l’Angleterre, la Terre Promise ou pas. Hier un coup de fil d’une jeune afghane, elle dit qu’elle est à Vincennes. Le camion dans lequel elle est montée, partait dans le sens inverse de l’Angleterre. A l’heure qu’il est, elle est, à n’en pas douter, de retour dans la Jungle de Calais. La Jungle représente toute une organisation. Un coiffeur. Deux restaurants. Une église, une mosquée. Hier midi ils ont eu la visite de Médecins du Monde. Toute la journée des bénévoles de Salam ou de Solidaires viennent prêter maint forte aux réfugiés. Des esprits malfaisants (des membres de l’organisation nazie, Sauvons Calais) ont mis le feu aux douches que la mairie avaient installées pour les réfugiées. Aujourd’hui, la seule possibilité de se laver, c’est les bouches d’incendie. Rien n’est fait en termes sanitaires, les déchets ne sont pas ramassés. Tout pourrit sur place, les ordures et notre humanité.

Maintenant c’est l’hiver, il faut urgemment leur faire parvenir des vêtements chauds.

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