Aimer si fort, Liévin

Le grand jour est arrivé. On joue à Liévin ce soir et demain soir, à 20h. Ça fait un bail qu’on n’ y a pas mis les pied. On a connu les grandes années du théâtre. Ça a continué ensuite avec Bernard Bones et Claire Dancoisne qui aujourd’hui dispose d’une friche industrielle à Dunkerque. Bernard Bones dirige l’Escapade à Hénin-Beaumont. Quand Bernard et Claire sont partis, les relations se sont tendues entre Liévin et Culture Commune et Liévin a renoncé à programmer du théâtre et a fermé son théâtre d’art et d’essai. Aujourd’hui, c’est le grand retour et c’est tant mieux. Tout le monde s’en réjouit.

2 réflexions au sujet de « Aimer si fort, Liévin »

  1. salut la compagnie
    des images d’hier soir se sont imprimées dans ma rétine. certaines sont belles, certaines sont très émouvantes.
    des poings levés, des couleurs barbouillées, des chutes qui ressemblaient à des envols vers nulle part et une façon de se mettre debout où on voyait en dessous de la robe tout le squelette, des danses lentes, des déséquilibres, des risques et des violences.
    certaines phrases, certains mots m’ont heurtée et c’est bien ainsi. à d’autres moments, j’ai rigolé, bizarrement.
    le fleuve soutenu d’insanités a été un exutoire et un véritable plaisir.
    j’ai eu d’étranges sentiments de pitié (!) pour les hommes, à certains moments, je ressentais comme une injustice envers eux.
    et pourtant il fallait que ce soit dit et fait comme ça, je crois. angelica parle bien de « vengeance ».
    j’ai beaucoup pensé à virginies despentes (kingkong théorie), que j’avais lue à l’époque avec une sensation de libération face à toutes ces questions.
    j’admire l’engagement (qui semble total) des danseuses, danseurs, des artistes de cirque, des comédiennes, comédiens – c’est vrai à la fin, on ne sait plus qui fait quoi.
    merci.
    et puis au retour, j’ai retrouvé ma route presque du premier coup (après quelques demi-tours sur les voies rapides entre lens et liévin). Peut-être grâce au morceau de charbon dans ma poche.

  2. Oh oui qu’il est fort ce spectacle… Qu’il est dur, qu’il fait mal et qu’il fait du bien à la fois. Il demande un engagement total et que c’est bon de tout donner pour porter cette parole qui nous heurte tous à un endroit intime qu’on le regarde ou qu’on le joue. Aimer si fort a le mérite de créer cette émotion partagée entre spectateurs et artistes et de faire de ces rencontres après le spectacle un moment à l’unisson ou finalement quelques barrières tombent, les cœurs s’ouvrent et se dévoilent et c’est si rare!
    Aux applaudissements hier, nous furent nombreux à être submergés par l’émotion en sortant de scène car quelque chose d’indicible s’est produit, être ébranlés, touchés au même moment dans cette salle nous a réunit et nous les comédiens seront d’autant plus chargés pour les prochaines représentations.
    Merci pour cette émotion et longue vie à ce spectacle!

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