​Des nœuds dans le Zarbia

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On entre dans un atelier de tapis, guidés par Aziza, 15 ans, la championne de judo que nous avons rencontrée la veille – championne du Maroc, championne des pays arabes, championne d’Afrique. Aziza nous mène jusqu’à sa maman, Zélia. Zélia est né à Salé, elle a commencé à faire des tapis (zarbia) à l’âge 7 ans, elle a appris avec une maalema de la tapisserie, et maintenant elle est très fière que sa fille soit assise à côté d’elle pour fabriquer les tapis. Ça la fait rire quand on demande s’il y a beaucoup hommes qui font ce travail. Non ! Il n’y a pas d’hommes. Les hommes entrent dans l’atelier pour plier les tapis. Et aussi avant le démarrage, ce sont eux qui dessinent le motif et qui font les plans. Depuis qu’elle a commencé à faire des tapis, la technique n’a pas changé. Et si c’est plus simple, c’est parce que c’est la mode qui a changé : les gens veulent des choses plus sobres, les schémas à reproduire sont moins compliqués. Zélia passe souvent deux mois sur un tapis, parfois plus. Tous les tapis qu’elle a faits sont importants pour elle. Le moment qu’elle préfère, c’est les derniers nœuds, c’est quand elle termine son ouvrage, même si ensuite, c’est toujours une émotion de devoir s’en séparer. Heureusement, dans cet atelier, il n’y a que des tapis commandés, faits sur mesure. Alors, quand elle commence une pièce, elle sait pour qui elle la fait et c’est donc moins dur de s’en séparer.

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